Il y a quelques mois, Ungern et votre serviteur (c'est moi votre serviteur ) avions décidé de tester le module Cyberboard. Les scénarios 11.1 et le 17.2 nous ayant déjà dévoilé leurs secrets lors de parties en face à face, notre choix fut évident : nous allions nous essayer au scénario 17.3.
Plantons le décor : nuit du 29 au 30 juillet 1915, dans le secteur d'Hooge. Le 126è régiment d'infanterie allemand se lance à l'assaut des tranchées britanniques armés de lance-flammes. Il s'agit apparemment d'une surprise totale pour le défenseur. En tout cas, le set-up et les règles spéciales vont dans ce sens.
L'objectif du Britannique sera, au mieux, d'empêcher l'Allemand de s'emparer de Hooge, au pire de lui interdire une percée trop profonde.
Numériquement, les Britanniques possèdent un léger avantage. Ils sont représentés par une quinzaine de pions, alors que les Allemands ne sont qu'une douzaine. Chaque camp recevra des renforts tout au long de la partie, en quantité égale. Des avions feront même leur apparition au cours de la partie.
Je parlais de la supériorité intiale du défenseur en début de partie. Ceci est malheureusement (pour le Britannique) contrebalancé par les règles spéciales et l'armement allemand. Nous avions dit plus haut que les Britanniques avaient été pris de court par l'attaque; en voici les conséquences.
Le Britannique ne peut agir lors des deux premiers tours (le scénario en compte sur 12). De plus, l'Allemand est déjà au contact et armé de lance-flammes. Qu'est-ce que c'est qu'un lance-flamme me demanderez-vous. Hum...
Un lance-flamme est un petit machin que l'on met sur le dos, qui a une portée (ridicule) de 1 et qui ne peut être utilisé en tirs que deux fois durant la partie. Je vous sens dubitatif quant à son intérêt. Je n'ai pas fini. Le lance-flamme possède une puissance de feu de 30 !! De quoi calmer les ardeurs de l'ennemi. Et pour le déloger ? Le corps-à-corps bien sûr. Je vous ai dit que les deux armées étaient au contact. Cela tombe bien, car chaque lance-flamme accorde un bonus de -2 lors des combats rapprochés (et ceci sans lui coûter une utilisation). Elle est pas belle la vie ?
Ah oui, j'oubliais : lors du premier tour, les hexagones visés par les 4 modules d'artillerie hors carte de l'Allemand font mouche automatiquement.
La partie avait débuté sous cyberboard. Ce fut un massacre. Les Allemands avaient pulvérisé les unités Britanniques. En moins de deux tours, il ne restait plus rien (ou peut-être une ou deux unités rapidement débordées). Le ménage avait été fait. A la portugaise. Vite fait bien fait. Il ne restait plus qu'à attendre les renforts.
L'emploi du temps du Herr Kamarade et de graves lacunes dans sa connaissance des règles mirent un terme à ce début de partie. Mais ce n'était que partie remise.
Vendredi 14 mars. Le plomb et le feu s'étaient donné rendez-vous à Ste Gemmes. Le dernier poilu était mort la veille. On allait le ressusciter à notre manière.
Tout commençât de fort belle manière pour l'Allemand. L'artillerie, dont l'oeil était celui d'un aigle, visait et éliminait d'entrée de jeu trois unités de mitrailleuses. Le combat rapproché qui s'ensuivit fit de beaux dégâts tandis que les tirs offensifs tentaient de clouer le reste des britanniques. Puis ce fut au tour de la ville de connaitre la douceur d'une pluie d'obus. Le Britannique perdait son observateur avancé avant que celui-ci ne put dévoiler ses talents.
Le trou était magnifique. Il ne restait que quelques unités éparses côté britannique. Mais planté comme une épine dans le talon allemand, elle allait résister. D'autant plus que l'Allemand répugnait à utiliser ses lance-flammes pour de si faibles unités isolées. Le Britannique engageait même au corps à corps une mitrailleuse ennemie, à trois contre un. Mais le sol était truffé de trous et les assaillants se brisèrent le cou dans une ornière (3 unités britanniques éliminées contre une allemande).
Les avions entrèrent en scène. Des Salmson. L'un chargé de mener des missions d'observation, l'autre de bombarder (la ville de Hooge , investie par les Allemands). Ils resteront inutiles.
Nous sommes rendus au tour 10. Tous les renforts sont présents sur la carte. La ville de Hooge est bel et bien sous domination allemande. Mais les tirs Britanniques sont ajustés et font encore des dégâts (contrairement à l'artillerie britannique, qui n'aura jamais réussi a tirer sur un hexagone occupé).
Vu que l'Allemand est dans Hooge (victoire mineure), et qu'il ne peut plus atteindre les lignes de tranchées au delà du canal (qui aurait constitué une victoire majeure), le Britannique va tenter d'infliger le maximum de pertes à l'Allemand. Histoire de lui montrer qui c'est le chef.
La suite très bientôt (avec un aperçu de la carte au début du tour 10).